Paris sous le feu des pistolets à eau
LE MONDE | 29.08.07 | 16h18 •
n "tournoi d'assassinat par pistolet à eau" : c'est le nouveau jeu, appelé Streetwars, auquel les Parisiens pourront se livrer du 3 au 24 septembre. Les règles, imaginées par un avocat new-yorkais, sont dignes d'une cour de récréation : munis de pistolets ou de bombes à eau, des Parisiens anonymes vont se traquer, se débusquer, et se faire tuer par... aspersion.
Quelque 250 habitants de la capitale devraient y participer. Chacun se verra désigner sa cible. "Tard dans la nuit le 1er ou 2 septembre, dissimulé dans la pénombre", précisent les organisateurs sur leur site Internet, la photo du joueur à "abattre", son identité, son adresse de courriel ainsi que l'adresse de son lieu de travail et de son domicile seront remis à chaque participant.
La règle est simple : chaque joueur est la cible d'un autre. Il peut utiliser tout ce qui existe dans l'industrie du pistolet à eau. Les personnes touchées sont aussitôt éliminées. Le gagnant est celui qui reste sec et qui réussit à atteindre l'inventeur de ce jeu, Franck Aliquo, alias "Commander Suprem", protégé par des gardes du corps munis de pistolets à eau dernier cri. On compte entre 10 et 20 éliminations en moyenne le premier jour. Le récit de ces joutes ainsi que quelques vidéos seront mis en ligne au fur et à mesure.
Une fois la compétition et la fête terminée, "Suprem" et "Mustache", alias Yutai Liao, ingénieur à Los Angeles et coorganisateur, s'envoleront pour New York. Ils remettront le 25 septembre leur "dossier de mission" aux participants d'une nouvelle partie de Streetwars. A l'issue de la partie qui a eu lieu à Londres en 2006, la gagnante, une éducatrice, a reçu les 500 euros de récompense au cours d'une fête réunissant tous les participants.
ENTRE 20 ET 35 ANS
Le jeu a déjà connu sept éditions : à New York (2004 et 2005), Vancouver (2004), Vienne (2005), San Francisco (2005), Los Angeles (2006) et enfin Londres (2006). Les participants ont généralement entre 20 et 35 ans ; il sont publicitaires, designers, banquiers d'affaires, avocats, barmen, fonctionnaires, étudiants... Le jeu bénéficie de très peu de publicité ; c'est donc le seul bouche-à-oreille qui suscite l'engouement des jeunes et moins jeunes - "une grand-mère de 76 ans" a participé à la partie de Los Angeles, selon "Suprem".
Les créateurs de cette "guerre des rues" pacifique et humide ambitionnent tout simplement de "créer une situation et (d')y impliquer les gens", comme l'explique Franck Aliquo. Une expérience que certains trouvent suffisamment palpitante pour que la chaîne CNN, le magazine Newsweek à New York ou l'émission "Tracks", sur Arte, y aient consacré articles ou émissions.
http://www.streetwars.net/paris2007.php
Ydaal Tramyl, artisan joailler élémentaliste... Je fais des objets magiques et suis pote avec Merminald : tout le monde m'adore...