Situation du monde d'Hybras depuis le Bal des Mystères

Murder 2007

Modérateur: Orgas Alchimie.

Situation du monde d'Hybras depuis le Bal des Mystères

Messagede July » 26 Nov 2008, 20:12

Le crépuscule étalait ses ailes, dévorant inexorablement la dernière source de lumière naturelle qui perçait à travers les vitraux de la bibliothèque.
Le jeune apprenti vérifiât une dernière fois ses plumes et son encrier, il savait que la tâche de cette nuit serait ardue et que son maître ne saurait tolérer qu'on l'interrompe sous prétexte qu'il n'avait pas prévu suffisamment d'encre pour la tâche qui lui incombait.

Le vieil homme fit son entrée dans la pièce.
Malgré son âge avancé, on lisait dans son regard, une vivacité d'esprit prompte à faire fléchir, par la seule force de celle-ci, le plus belliqueux détracteur, ce qui rendit plus fébrile encore son jeune apprenti.
Ses mains déformées par la maladie ne lui donnaient plus la possibilité d'être autonome dans son travail et il se devait désormais de dicter toutes ses communications afin que le jeune scribe puisse les retranscrire avec exactitude.

- « Commençons, veuillez prendre note Clotaire! »

A qui de droit,

Moi, Ephaïsius Landroz, couche ici l'exact compte rendu de cette dernière année, et par là présente, exhorte le quorum Landroz à prendre cas de la gravité des actes sus nommés.

Aussi loin que mes yeux ont pu voir, et aussi lointaine que ma naissance fût, je ne puis témoigner d'une telle gravité et d'un tel déclin pour notre empire que sur cette dernière année.

Je me dois de reprendre mon récit, et pour ne point être négligeant, ni évasif, et lui donner un point d'origine.
Un instant exact, où poussée par je ne sais quelle force, la situation semble nous avoir dépassé et, pour je ne sais quelle raison, entrainé le monde dans un marasme tel, que même malgré notre promptitude, je prie pour qu'il ne soit pas trop tard pour agir et retourner la situation pour la gloire de notre très grand Empire.

Au lendemain du grand Bal des Mystères, (je vous laisse reprendre connaissance de mon précédent rapport sur les événements de cette nuit et ne manquerais pas de vous transmettre tout complément d'information sur la disparition du dynaste Alexander Walfar et sur l'incendie de son domaine ayant mis en danger les plus hautes sommités du royaume) les décisions politiques mises en place créèrent une situation diplomatique prompte à transformer le domaine le plus luxurieux en champs de ruines.

Même si cette dernière décision est irrévocable et qu'il est de décision impériale de reconnaître la « Ludwakie » comme empire autonome, il est de connaissance publique désormais que notre situation actuelle voit ses dernières déconvenues suite à l'émergence de ce nouvel « empire ».

Je ne m'attarderais pas sur mes opinions envers le « petit empereur », Ludwig Balrons, ma position ne me donnant pas le droit de faire interférer mes sentiments et ma vision réelle du monde telle que transmise dans les rapports de nos agents.

Il est de fait pourtant que la division du Grand Empire, de la reconnaissance de l'Eglise comme juge entre les deux parties et notre déconvenue, suite à l'ingérence de l'un des nôtres, dans la « promulgation » d'une église d'état, administrée par notre famille en terre Ludwake, furent une entrave pour notre autorité et notre crédibilité.

Je me dois ici même de vous féliciter de la mise à l'index temporel d’Aurèle Landroz, et persiste dans mon opinion de limiter le pouvoir décisionnaire de ce dernier. Les querelles entre l'impératrice et notre « homme » semblent s'intensifier de jour en jour et le froid qui règne entre l'empereur et lui ne fait qu'affaiblir notre position.


-« Veuillez m'excuser maitre, mais la situation est elle si difficile pour nous en ce moment? »

Le vieil homme regardât le jeune scribe avec entonnement, il n'avait pas l'habitude d'être coupé, mais alors que l'apprenti commençait à considérer cette intervention comme un grave manquement à son devoir, le vieux se mit à porter un regard, plein d'une étrange tristesse, au jeune homme.

-« Ta génération se voit maudite par nos actes, et j'ai bien peur qu'avant de voir les cerisiers se découvrir entièrement de leurs feuilles, la guerre soit à nos portes. »

-« Que s'est il passé de si grave pour que notre dynaste ait perdu la confiance même de sa famille? »

-« Vois tu, tout cela est simple mais si mes explications semblent ardues, n'hésite pas à me couper. Un certain nombre de décisions ont du être prises suite au coup d'état de Ludwig Balrons. Ces dernières années ont été difficiles pour le grand Empire, la guerre avec le Varelmaar, orchestrée en secret par la famille Walfar, a affaibli Tashal, tout en permettant une réelle tranquillité à l’Ostmaarch, c'est comme ça que l'on se doit de nommer les territoires de l'est si on garde dans le cœur le serment fait à Enders 1er.

Lors de la déclaration d'indépendance de Ludwig, la situation ne nous permettait pas de pouvoir entrer dans un conflit et notre empereur, à travers ses émissaires, prit alors une décision difficile, même si je persiste à dire qu'elle était hâtive. La reconnaissance fût donnée, mais un excès de zèle nous coûta beaucoup plus que ce que nous pouvions accepter.

L'Eglise, qui milite pour sa reconnaissance souverainiste depuis toujours, a profité de cette fragilité pour se faire reconnaître par les deux états et acquérir par la ruse un réel pouvoir diplomatique ainsi qu'un réel pouvoir décisionnaire sur ses ressources.

Pour forcer la main de l'empereur, ces derniers mirent en avant un accord signé par la main d'Aurèle Landroz demandant à Ludwig un droit de regard sur l'église en échange de l'acceptation de sa reconnaissance.

Cette ingérence, considérée comme une trahison pouvait provoquer tout simplement le rattachement de l'Eglise à la Ludwakie et ainsi donner à Ludwig une force militaire supplémentaire grâce aux troupes Griffon.

La situation fût rattrapée par l'empereur lui même, mais ce soir là, toute la cour put l'entendre hurler son mécontentement et sa colère contre Aurèle.
Depuis ce moment l'empereur ne fait plus confiance à Aurèle et les événements qui ont suivi n'ont fait que renforcer ce sentiment. »

-« Continuons cette missive... »

Il semble désormais acquis que le mutisme et l'absence de l'Empereur aient servi le renforcement de l'autorité de l’Impératrice et que cette dernière soit désormais la seule voix d'autorité à la cour.
Tout contrôle sur elle semble officieusement perdu pour notre famille, même si officiellement cette dernière n'a aucun pouvoir décisionnaire réel.
Les événements dus, une nouvelle fois, à la candeur de notre Dynaste et à la véhémence de l'Impératrice envers son cousin Ludwig 1er semble confirmer nos craintes dans son aide au général Heinrich Balrons, même si cela n'est que rumeur.
Si cela devait être confirmé, alors nous serions perdus à jamais et la guerre serait la dernière alternative.
Je me dois, malgré mes griefs contre lui, de saluer l'initiative de notre Dynaste, qui a su endiguer la sédition dans nos terres et ainsi fédérer un semblant d'unité face à la menace, même si je prie pour que jamais nous devions prendre les armes.


-« Je ne comprends pas, toute cette situation actuelle semble si compliquée Maitre, et vous la survolez en quelques mots. »

-« Oui, mon jeune enfant, mais parfois il n'est pas de bon ton de rappeler à ceux qui en avaient le pouvoir qu'ils sont restés passifs, et il est difficile de supporter le poids de l'impuissance et de la trahison. »

-« Pouvez-vous expliciter plus les choses ? »

-« L'histoire dit certaines choses mon enfant, mais la vérité est un jeu d'alcôve. »

-« Tout a commencé lorsque les grandes autorités des terres Arkreish, sentant la pression de Ludwig sur eux et sa convoitise sur leurs richesses minières ont décidé de s'allier à des puissances pouvant faire entrave aux plans des Balrons.

Tout d'abord ils se tournèrent vers ceux qui leur ressemblaient le plus, la famille Vorst, mais la décimation de celle-ci par les Samaélites, forcèrent les derniers membres de cette famille à rejoindre le giron Balrons, courbant l'échine devant le petit despote.

Puis ce fûrent les Dralls, mais nous en parlerons plus tard.

Lors de l'officialisation de la Ludwakie, il semblait acquis que les Arkreish seraient opprimés pour avoir bravé l'autorité de Ludwig, mais c'était sans compter sur les autorités de notre Grand Empire ainsi qu'à celui de la reine des Sylves qui reconnurent l'autonomie des territoires Arkreish.
Un protectorat fût donc mis en place, protégeant ces terres en cas d'agression.

Tout semblait avoir été pensé mais c'était sans compter sur la perfidie de Ludwig. Ce dernier commençât à amasser des troupes aux frontières afin de commencer une annexion des territoires Arkreish, clamant qu'il était de son droit de souverain de ne pas reconnaître l'autonomie Arkreish, ni l'ingérence de l'empire de Tashal dans ses terres.

Pouvions-nous assumer une guerre à ce moment et perdre tout ce pour quoi nous nous battions, l'Empire et son unité? Nous devions agir, mais que pouvions-nous faire?

Aurèle avait mis un plan en place, demandant au général Raven, d'annexer militairement les terres des Walfar afin d'empêcher toute nouvelle fourberie de leur part et permettre un contrôle réel de la famille sur leurs terres.

Ce nouveau coup bas de la Ludwakie allait provoquer la mise en application hâtive de tout cela. Au lieu de courir au secours de nos alliés, comme nous nous étions engagés à le faire, nous avons préféré nous protéger d'un front venant de nos propres murs.

Il ne manquait qu'une seule alliance pour écraser dans l'œuf toute véhémence de nos « chers cousins » et cela venait de l'appui de la Main Flamboyante.

-« Je ne vois pas pourquoi vous mettez en relation deux fronts qui n'ont rien de commun? »

-« C'est très simple pourtant. »

-« Garde juste en mémoire le traumatisme que fût la trahison Walfar, et que le seul obstacle qui nous empêchait d'évincer ses félons venait de l'engagement ou non des mages de feu.

Lors de l'annexion des territoires Arkreish par la Ludwakie, il nous fût demandé de façon officielle, l'aide promise par décret. Nous étions face à nos responsabilités et nous avons été lâches.

Le quorum Landroz fût convoqué et stipulât que selon la loi, les deux parties étaient légitimes selon la loi de Tashal, ainsi nous pouvions refuser l'assistance aux territoires Arkreish.

C'est l'Empereur lui même qui annonçât le refus d'aider les Arkreish. Depuis ce jour, l'empereur se mure dans sa chambre, digérant cette décision que jamais personne, quelque soit le pouvoir qu'il représente, ne devrait prendre.

Le général Heinrich Balrons, conseiller militaire de l'Empereur, écœuré par cette décision, prit le parti de demander le soutien de Wolf Vorst afin que ce dernier envoie les Griffons pour soutenir les Arkreish, mais ce dernier mit en avant la neutralité de l'église et refusât.

C'est ainsi qu'Heinrich leva ses propres troupes et décidât d'engager, sous son nom, le conflit.

Bien sûr, il n'était pas le seul à avoir subi la décision de l'empereur comme un soufflet, c'était aussi le cas du général Orim Klesh, général de la Main Flamboyante, qui s'allia avec ses troupes à celles d'Heinrich, prompt à faire connaître la brûlure de la flamme aux troupes Ludwakes.

Bien sûr, cela était sans le consentement de la Terra Pyrim, qui pour faire amende honorable, détachât le haut général Bardo Krayn auprès du général Raven.

Nous prîmes les territoires Walfar, laissant une poignée des nôtres se rappeler que parfois, l'honneur dépasse la raison. Les généraux qui se sont lancés dans cette guerre ne regagneront la raison que lorsque les terres Arkreish seront libres.

En absence de troupes de renfort et malgré les troupes Sylves détachées pour empêcher toute intrusion trop prononcée dans la Forêt Bleue, le conflit s'est très rapidement enlisé en une guerre de position.

Une nouvelle demande fût officiellement posée par l'Empereur auprès de l'Eglise, afin que celle-ci agisse comme troupe d'interposition, mais au nom de leur toute nouvelle neutralité, elle refusât de nouveau pour éviter toute ingérence entre les deux Empires qui la reconnaissent.

Une guerre de tranchées commença alors et le conflit s’enlisa un peu plus. Les Sylves décidèrent de s’allier aux Arkreish contre la Ludwakiee, à travers le jeune général Stanislas Arn Arkreish, créant un peu plus son extrémisme dans l'autonomie et bafouant les consignes stratégiques du Dynaste Luther Ark Arkreish, qui reste attaché aux valeurs d'honneur et de moralité, qui semblent faire cruellement défaut aux troupes du jeune général. »

-« Je ne comprends pas en quoi Tashal a préféré prendre un territoire qui lui appartient déjà, plutôt que de renforcer un conflit qui semblait plus juste, de façon éthique? »

-« Crois moi mon jeune ami, l'éthique est bien floue lorsqu’on parle politique. Les Walfar sont des loups qui ne cessent de s'entredévorer par pur plaisir de l'acte. Aucune confiance ne pouvait être donnée après le crime qu'ils ont commis contre l'empire.

De plus avec la disparition de leur Dynaste, un nouveau prétendant du nom d'Argan Walfar, tentait par tous les moyens de rassembler ce que son prédécesseur s'était empressé de détruire. Nous ne pouvions tenter ce risque. »

-« Mais je m'éloigne du sujet, reprends ta plume je te prie. »

Je crains fort que les rapports de nos diplomates en poste sur les autres nations ne puissent nous rassurer.
Depuis la catastrophe ayant sinistré une grande partie de l'archipel Drall, une bonne partie des ressources nécessaires à financer un conflit possible semble difficilement trouvable sans passer par des réseaux clandestins, en connaissant la situation du Brahmapour, il devient évident que nous ne pouvons pas compter sur une position marchande officielle.
De plus la guerre civile à Tanjin et les lubies du nouvel empereur du Kamishino semble interdire toute nouvelle demande d'entraide militaire pour le moment.

Les seuls à profiter de cette situation semblent être les habitants de la principauté de Killian (je trouve ridicule cette appellation et continue à penser que le terme « Zylvin » n'est en aucun cas péjoratif), qui voit le blocus de la Ludwakie s'affaiblir, les troupes étant envoyées sur différents fronts.
Les propositions marchandes avec eux seraient peut être sages.


-« Tout cela reste ardu maitre, pouvez vous m'expliquer. »

-« Il est vrai que la situation est complexe, mais je vais tenter de t'expliquer tout cela de façon extrêmement simple.
Nos problèmes ont commencé avec le raz de marée ayant détruit une bonne partie des iles Drall.

Leurs comptoirs marchands étant organisés par caste, il leur fût difficile de remettre en place leurs réseaux, de plus, la fâcheuse manie de ces derniers, à se méfier de leurs congénères, a été la cause de pertes inestimables, puisque les marchandises misent au secret, afin d'éviter toute convoitise malhonnête, furent perdues à jamais avec la mort de celui qui les avait cachées.

Ainsi nous payons notre tendance à nous reposer sur les autres, puisque leur économie chutant, c'est aussi notre principale source de ravitaillement qui disparaît.

Afin de recréer les bases de leurs comptoirs, une bonne partie de leurs familles exilèrent leurs ressources vers le comptoir des mille et un désirs.
De là, nous, nous trouvons prisonniers de nouveau de notre passivité.
Quelques mois auparavant, nous recevions déjà des rapports alarmants sur le conflit ouvert entre les Félys et le sud du Brahmapour, mais nous n'avions pas envisagé d'agir.

Même chose lorsque nos espions nous envoyèrent des rumeurs parlant des disparitions de hautes sommités du gouvernement Brahmi.
Ludwig lui, a consciencieusement prit le contre pied de notre manque de réactivité.

Aussitôt qu'il fût en possibilité de le faire, il envoyât des troupes lourdement armées afin de protéger les cités et les comptoirs marchands, tout ça pour, selon ses dires, se rapprocher des états partenaires afin de favoriser l'émergence commerciale de ceux-ci.

La vérité, c'est que ses troupes sont toujours en place, et que sur cette providentielle aide militaire se dissimulait de nouveau la folie expansionniste Ludwake.
Ce plan lui permit tout de même de prendre le contrôle militaire des principaux comptoirs neutralisant le ravitaillement de ses potentiels adversaires.

Le sud du Brahmapour est totalement annexé par les Félys et seules les tribus Mauresques semblent résister aux assauts des hommes félins mais sans réelles victoires éclatantes. Un semblant de gouvernement Brahmi essaye de garder la cohérence du pays mais sans pour autant y arriver…
Nous nous devions de réagir, mais de façon détournée, afin de ne pas provoquer un conflit ouvert avec Ludwig 1er.

Pour cela nous avons demandé une aide au Kamishino afin que ces derniers préservent l'indépendance du Brahmapour, Notre demande fut reçue comme nous nous y attendions avec un dédain et un recul d'un rare égoïsme. L'empereur Karada ayant comme lubie de guerroyer dans le désert hostile des plaines de la Désolation, il se détache de conflits jugés trop terre à terre selon les dires de ses émissaires.

Que pouvions-nous attendre d'un empereur qui laisse son peuple se déchirer dans une guerre civile sans même agir ? »

-« Vous êtes bien pessmiste Maitre. »

-« Seuls les Zylvins profitent de cette débâcle, mais eux, ils ont toujours été des nuisibles.
Et dire que nous risquons de nous abaisser à faire appel à eux.
Donne-moi une bride d'espoir! »

-« Et cet étrange peuple qui semble lié aux Sylves... les Erlandyrs. ? »

-« Aux dernières nouvelles, celui avec lequel nous avions le plus de contact, le prince Krysten est devenu un renégat pour son peuple et ces derniers seraient aux portes de la guerre contre les Sylves. Que puis-je te dire de plus mon jeune apprenti?

La situation est dramatique et le seul espoir que nous pouvons percevoir est la réunion mis en place par les Banshees, que la peste les emporte!
Je suis fatigué, finis par les salutations habituelles et fait partir cette missive ce soir ainsi que le rouleau caché derrière la bibliothèque. »

-« Oui Maitre. »

Le jeune Clotaire s'appliquât à retranscrire de la façon de son maitre les salutations adéquates, puis déposât la poudre afin que nulles taches ne puissent ternir son travail. Puis cachetant la missive, il récupérât le précieux rouleau que son maitre avait dissimulé derrière la lourde bibliothèque.

Remettant ses précieux écrits entre les mains de cet étrange coursier borgne, il méditât sur ce que lui avait confié son maitre, cherchant désespérément la réponse à cette demande si prompte que lui avait fait Ephaïsius: « donne moi une bride d'espoir »
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