Histoire de l'île : de 2004 à 2008 et quelques récits...

"Cœurs de fer et nefs d'acier" (27, 28, 29 août 2010).

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Histoire de l'île : de 2004 à 2008 et quelques récits...

Messagede Le Grand Yok » 08 Déc 2005, 12:44

Face à Face Maglode :

"Capitaine ! Réveillez vous !". Le chef de la milice ouvrit lentement les yeux sur le plafond de sa chambre et balaya la pièce d'un regard morne. Son esprit embrumé par l'alcool mit un moment à remarquer le soldat qui venait de le réveiller. C'était une jeune recrue qui avait rejoint la garnison il y a quelques jours à peine, aux dires de son sergent Le jeune trouffion puait à plein nez le villageois à peine dégrossi et plein de rêves de batailles qui a quitté son village pour ne pas travailler aux champs. Il avait l'air paniqué...
"- Monsieur ! Je v...
- Appelle moi Markes veux-tu ? Ou capitaine à la limite..." le coupa le capitaine.
Les marques de politesse l'horripilaient au plus au point depuis sa mutation du poste très envié de chef milicien de la capitale, à celui non moins respecté (localement, tout du moins) de capitaine de la garnison de l'avant poste de la petite ville de Jour-du-Duc.
Il devait cette récente "promotion" à une rivalité amoureuse avec un jeune noble, dont le père était, il l'avait découvert un peu tard, un ami d'enfance du Haut Réal. Pour couronner le tout, il s'était fait dérober une partie de son argent pendant le voyage. En fait il ne voyait pas vraiment ce qui pouvait arriver de pire, hormis peut être...
"Les Maglode nous attaquent, monsieur euh...Markes !"

Effectivement, pensa Markes... Si çà peut aller plus mal, çà ira plus mal..." en se remémorant avec désespoir le vieil adage de militaire.
"- Combien sont-ils ? " demanda-t-il à la jeune recrue.
"- Une centaine de guerriers en ordre de bataille, à environ une lieue et demi au nord, mon capitaine !"
Cette expression déclencha une série de rouages dans sa tête qui tentèrent, avec moult grincements et force ratées, de désigner les mots qui auraient du lui sauter à la figure... Les brumes de l'alcool étaient encore tenace quand le jour se fit : "- ... En ordre de bataille ?"
"- Euh...et bien ils semblent vouloir se battre entre eux, mon capitaine..." ajouta le bleu d'une voix manifestement en proie au doute.
"- Ah ! Je préfère çà." Il connaissait les Maglode depuis suffisamment longtemps pour savoir que l'expression "ordre de bataille" était absente de leur vocabulaire, tout comme les termes "stratégie, discipline ou dommages collatéraux" d'ailleurs.
"- Bon... Selle mon cheval, petit, on va faire un tour !"

Les soldats Kakaara arrivèrent bientôt en vue de l'affrontement. Des dizaines de corps aux couleurs si facilement identifiables jonchaient déjà la plaine. Markes se dressa sur ses étriers afin de mieux contempler la scène. A présent dégrisé par l'air frais du petit matin, il remarqua vite les baluchons et les gros sacs de jute autour desquels se déroulaient les plus féroces combats.
Comme d'habitude, il fut étonné de la sauvagerie que les Maglode pouvaient déployer quand ils affrontaient les leurs... Heureusement qu'ils ne se montraient jamais aussi vindicatifs contre les troupes Kakaara ! Un frisson parcourut l'échine de Markes...

"- Allons-y, ce ne sont pas nos affaires..." ordonna Markes à l'escorte qui l'avait accompagné. Le bleu leva une figure surprise vers le cavalier et lui répondit : " Mais, capitaine ! Ils se battent sur nos terres !
Markes soupira : " Petit... Tu ne t'es jamais battu, pas vrai ? Et tu n'as jamais affronté de Maglode, je me trompe ? Donc tu ne sais rien sur eux à part les ragots qu'on colporte sur les places des marchés... Et bien je vais te dire, moi : les guerriers que tu vois en contrebas là, ce ne sont que de vulgaires pillards qui ont du dépouiller quelque fermier trop riche et leur copains leurs sont tombés dessus pour les dépouiller à leur tour.
Rien de plus que des histoires de voleurs, je te dis... Alors, est-ce que tu tiens tellement à te faire percer le bide pour deux moutons et une outre de bière, fiston ? Qu'est ce que je vais dire à ta mère, le jour où je devrai lui ramener son fiston entre 4 planches, si il reste quelque chose à ramener, bien sur..."

Le jeune homme fit une grimace et baissa la tête penaud : " Excusez-moi, capitaine..."
"Y'a pas de mal, petit... Souviens-toi juste d'une chose : Si c'est moi le chef ici, c'est qu'il y a une bonne raison. Je donne des ordres et tu les respectes, compris ? "
"- Oui, capitaine..."
"- Bien... On retourne au camp, maintenant. Lanciers, en avant ! Pour la gloire du Clan Kakaara et pour un bon vin près de l'âtre !"
Dernière édition par Le Grand Yok le 18 Aoû 2008, 18:45, édité 3 fois.
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Messagede Le Grand Yok » 08 Déc 2005, 12:45

Extraits d'un texte enluminé par les prêtres du dragon :
1-Et lassés par le monde des humains, les Dieux désignèrent le Grand Dragon pour les détruire. 2-Pris de pitié envers les pauvres créatures, celui-ci décida d'épargner les plus fortes et les plus justes. 3-Il plaça les hommes sur l'île de Execks-Execks, les soustrayant à l'attention des Dieux. 4-Les hommes suivirent les meneurs parmi eux et formèrent les Clans. 5-Dans les hautes montagnes, les Irréductibles Noh-Kaar. 6-Dans les profondes sylves, les Sgumpes, ombres de la Forêt. 7-Au bord des eaux et dans les plaines, les bateleurs : le clan Kakaara. 8-Enfin, les Immortels des Landes : les Maglodes. 9-Mais les hommes ne pouvant se résoudre à la paix, il envoya parmi eux ses élus. 10-Les Prêtres du Dragon sont les gardiens de l'île et, alors que les hommes et les Divinités du nouveau monde s'entredéchirent de nouveau, ils sont les garants de la justice et de l'équité. 11-Afin de réduire les frictions entre clans, il fut ordonné par le Grand Dragon que les Clans se réunissent chaque année. 12-Cette année encore, les clans se réunissent dans le petit village de Yuccalailé dans un but d'harmonie et de paix. 13-Mais les hommes sauront-ils se montrer plus sages que leurs ancêtres ?
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Messagede Le Grand Yok » 08 Déc 2005, 12:45

Un mariage heureux !

Rowan virevolta dans sa nouvelle robe autour des couturières : "Par la Déesse, que je suis heureuse !" Le jour était enfin venu où elle allait pouvoir cesser de voir Angus en cachette de son père ; Ce mariage était très attendu de tous les habitants du village et même le comte Ableux leur avait offert sa bénédiction. Le clou de l'événement était sans doute l'arrivée hier du père Culé, un dévot de Danuu assez renommé dans la région lui avait annoncé son père : "C'est un grand honneur pour nous ma fille, tu seras unie à Angus par un vrai fidèle de Danuu s'il en est ! J'l'ai rencontré une fois le père Culé, un sacré bonhomme qu'en a fait des bagarres, oui, ma foi ! "

Rowan saisit en riant la coiffe tressée de fleurs que sa belle-mère lui avait confectionné. "Quel dommage que Maman n'ait pas survécu à la dernière expédition chez les Kakaaras ; Elle serait fière de moi aujourd'hui !" Sortant de sa maison, elle croisa tous ses amis qui préparaient le banquet qui clôturerait la cérémonie. Adressant de grands sourires aux uns, de petits rires aux autres, elle courut rejoindre la petite assemblée qui se tenait devant la maison du chef. Angus l'attendait déjà, vêtu de son plus beau kilt et arborant sa nouvelle claymore. Ses tresses étaient parsemées de petites perles d'or et de coquillages fins qui étincelaient dans le soleil encore matinal. Elle avait toujours trouvé sa cicatrice au visage impressionnante mais aujourd'hui, c'était le plus beau de ses atours.

Un sourire magnifique aux lèvres, elle entendit sans les écouter les paroles sacrées de l'union des amants ; paroles si souvent répétées que son frère lui assurait qu'elle les répétait même en dormant ; Une fois la litanie terminée et les promesses d'éternité échangées, elle se pencha pour un baiser à son nouvel époux. Un choc la saisit dans le dos et les deux promis découvrirent ensemble la pointe de la flèche qui dépassait de sa poitrine.

"C'est le plus beau jour de ma vie ! La fête est vraiment réussie si même les Mac Cormick s'en mêlent" réussit-elle à glisser à l'oreille d'Angus qui la soutenait tant bien que mal. "Allez, va t'amuser, grand fou ! Et essaye de ne pas salir ton beau kilt ; Tu sais aussi bien que moi que le sang part très mal sur ce tissu." Un grand sourire fendit en deux le visage adoré ; "A tout à l'heure ma douce, je te laisse aux bons soins du père Culé. Je vais souhaiter de ce pas la bienvenue à nos invités de dernière minute !" Brandissant la longue lame nue, il s'élança à travers la foule, désarmant un gamin et plongeant sa lame dans le torse d'une vieille femme armée d'une masse grosse comme une buche. "La pauvre aura certainement des rhumatismes après un coup comme çà. Cà lui fera un beau souvenir de notre mariage !" Ce fut la dernière pensée cohérente de Rowan avant de perdre conscience.



Bienvenue chez les Maglodes ! :mrgreen:
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Messagede Le Grand Yok » 08 Déc 2005, 12:46

La campagne des Bois Bleus

Marduk avançait lentement vers la lisière des bois, protégé par sa lourde armure de combat et son gigantesque pavois. Les flèches pleuvaient sur les troupes Noh-Kaar comme une mauvais grêle, avec cependant le même effet ; au grand désespoir des archers Sgumpes à l'abri dans leurs arbres. Marduk eut un sourire mauvais : "Ils n'ont aucune chance." En fait, il était le premier surpris de la faiblesse de la résistance, les Sgumpes l'ayant toujours habitué à se battre jusqu'à la mort pour le moindre bosquet, s';accrochant à leurs précieux arbres comme un marchand à son or. Mais là, rien. Enfin, presque rien :les défenseurs Sgumpes tombaient comme des mouches et la section de première ligne de Marduk n'avait pour l'heure pas subis une seule perte. Ils l'avaient habitués à mieux...

Il aligna son arbalète modifiée et pressa la détente. Un archer embusqué tomba de la branche d'où il le visait, la gorge percée du carreau du commandeur. Confiant la nouvelle arme à son aide de camp, il tira sa longue épée de son fourreau et ordonna à l'escouade de bûcherons en armure de plaques de commencer leur travail. La forêt ne leur résisterait pas longtemps...
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Histoire de l'île : de 2004 à 2006 et quelques récits...

Messagede Le Grand Yok » 08 Déc 2005, 12:46

GN 2004 : La foire de Yuccalailé


Lettre de Nithéos Lahnrubal, scribe de son état et chroniqueur errant, à sa haute et respectée Eminence Eleonora Lefleurier, Haut Réel et Maîtresse de la guilde des Semeurs du Clan Kakaara

" Cette année encore, la foire s’achève… Mais vous avez bien fait de vous abstenir de votre gracieuse présence cette fois car cette année, c’est dans le trouble et le chaos ! Les Clans se sont encore une fois entredéchirés et le culte du dragon n’a pas pu gérer cette crise, étant lui-même pris à parti par un nouveau culte rival qui se réclame de la même essence.

Les Noh-Kaar et les Sgumpes n’ont pu se mettre d’accord pour régler leur différends, les froids Noh-Kaar refusant de céder quoi que ce soit, campés sur leurs positions solides comme le roc, insensibles aux accusations Sgumpes et se servant de leur récente victoire pour menacer leurs voisins de représailles féroces s’ils ne se tenaient pas tranquilles. Les Sgumpes ont alors organisé un complot et leurs émissaires ont tenté d’approcher les émissaires Noh-Kaar afin de déclencher un assaut sur le camp de la délégation Maglode dont les émissaires avaient été prévenus par les Sgumpes eux-même qui se retournèrent contre leurs alliés inopinés pour tenter de tuer le Thane de Roque et ses principaux conseillers. Ceux-ci tombèrent sous les coups mais en réchappèrent. A l’heure qu’il est , ils doivent ruminer de sombres plans afin de se venger de ces deux Clans traîtres à leur parole et à leurs promesses. Il est à noter que les trois maîtres qui accompagnaient leur délégation vont devoir se démettre de leurs postes, s’étant convertis au nouveau culte du Grand Dragon et que la prêtresse de Meh-ly, vierge de bataille et conseillère militaire du Thane, a disparu.

Chez les Sgumpes, l’ambiance n’est pas au beau fixe non plus, vu que la malédiction du Grand druide, lancée par le comte Magpyr et son conseiller, n’a pas pu être levée. Le maître de la chasse de la tribu des Bois Bleus a disparu et plusieurs membres de la tribu du Cœur de la forêt ont tourné leur cœur et leurs dévotions envers le nouveau culte du Grand Dragon. La conseillère du Grand Druide repart donc pour la grande forêt, ayant vengé l’honneur du Clan en faisant tuer le Thane de Roque mais en augmentant encore la haine que se vouent ces deux peuples. Les Chênes Noirs sont toujours présents sur l’ancien emplacement des Bois Bleus, personne n’ayant encore réussi à les détruire.

Les Maglodes ont une fois de plus prouvé leur duplicité en participant activement au complot contre la délégation des Noh-Kaar, même si leurs rangs sont traversés par les habituels remous internes que tente de gérer désespérément le Comte Rouge. Le comte Magpyr a été abbatu une fois, suspecté d’hérétisme par les prêtres de Danuu, son conseiller ayant été aperçu utilisant une magie contraire aux coutumes Maglodes. Le comté Akeuth, ravagé par le comte Magpyr, a été remis entre les mains du dernier descendant de la famille décimée : Tikeuth, bâtard du père du comte défunt et dernier survivant de la famille qui a par ailleurs réussi à convaincre le célèbre bretteur Mark Hygan d'implanter sur ses terres son école de duellistes. Le comte Maglode a quant à lui du remettre aux marchands la fille de l’enchanteur de la caravane d’Enrosis afin de lever l’embargo commercial qui menaçait son Clan de disette. Mais il ne s’arrêtera certainement pas à cet échec, cryoez en mon expérience...

Les Kakaara, quant à eux ont fait bien pâle figure, une fois de plus divisés par leurs luttes intestines. Le garde du corps du maître des bâtisseurs a quitté son Clan pour devenir l’élève de Mark Hygan. Mené en bateau par plusieurs bandits, ils n’ont pas réussi à trouver la fameuse Respiration de Sylia, artefact divin de grand pouvoir. Le capitaine de la Milice Kakaare a même été limogé, accusé puis blanchi d’être le maître d’une importante bande de pirates qui écument les côtes Kakaares. Il a à cette heure disparu et nul ne sait où l'homme est toujours vivant.

Pour ce qui concerne les luttes entre cultes, un schisme important est survenu au sein du culte du Grand Dragon : dénonçant chacune l’autre comme imposteurs, la nouvelle faction, menée par le Grand Prêtre Litik Nez-Haut, a réussi à rassembler autour d’elle de nombreux partisans et à l’aide d’une fraction non négligeable des membres des différentes délégations claniques, elle a chassé et exécuté la majorité des prêtres de l’ancienne qui se sont enfuis dans le désert des Cendres ou se trouve son seul temple. La nouvelle faction est actuellement en cours de négociation avec le Thane de Roque pour établir dans la forteresse le grand Temple de la faction.
Une autre religion a revu le jour en la personne des disciples d’Ôm, le grand Dieu-Tortue dont le temple s’érigera prochainement sur le comté Maglode d’Akeuth.

Les prêtres de l’ancien Culte du Dragon s’étant enfuis précipitamment, ils ont attirés l’attention des troupes de chaque Clan stationnées autour du village qui ont décidés de s’y rendre, quelque chose de vraiment grave ayant du s’y passer pour faire fuir les prêtres ! Les troupes Noh-Kaar notamment sont assez remontées et en apprenant la mort de leur chef, ont lancé un assaut sur la foire afin de le retrouver pendant que les autres délégations faisaient de même. L’Histoire s’achemine peu à peu sur les pentes glissante d’une nouvelle Grande Guerre si personne n'y vient y mettre un frein. Espérons que la prochaine foire aura lieu, les prêtres du culte du Grand Dragon étant les seuls à pouvoir mener cette entreprise salvatrice à bien...

En espérant que cette lecture vous aura renseigné, je vous prie ma Dame de ne pas oublier votre serviteur qui, en ces heures sombres, se languit de votre si doux visage.

Votre dévoué serviteur ... Nithéos Lahnrubal "
Dernière édition par Le Grand Yok le 16 Déc 2007, 22:01, édité 3 fois.
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Messagede Le Grand Yok » 08 Déc 2005, 12:46

Le sort reservé aux bûcherons qui s'aventurent dans la Grande Forêt...

L’homme était exténué, cela faisait maintenant de longue minutes qu’il courrait à travers bois et il était en nage. Il n’avait pas voulu se séparer de sa lourde cognée ni de son coutel qui battait sa cuisse à mesure qu’il traçait sa route au milieu des broussailles et des frondaisons épaisses. Ahanant comme un bœuf, il ne percevait pas le léger murmure des déplacements des chasseurs qui le cernaient de toute part. Le veilleur fit un signe au chasseur qui le suivait et celui-ci marqua une légère pause pour lancer un cri de gorge léger qui imitait à s’y méprendre le cri de la Rouquenelle. L’homme de la plaine ne releva même pas l’incongruité de ce cri déplacé dans le silence qu’il contribuait à créer dans la cacophonie habituelle de la Grande Forêt, peu habitué à ces lieux qui lui étaient pourtant interdits.

Les siens mourraient de froid s’il ne se procurait pas au plus vite du bois pour constituer les réserves car la saison froide perdurait et le puîné était cloué au lit par une méchante fièvre contre laquelle la rebouteuse du village n’avait rien pu faire avec ses remèdes de bonne femme. Il n’avait donc pas d’autre solution que de s’aventurer dans ces lieux sombres et lugubres où l’on disait que les démons Sgumpes pactisaient avec les esprits des bois et s’adonnaient à des rites pervers et sauvages, abandonnant leur humanité pour rejoindre lors de nuits endiablées le cortège des bêtes sauvages avec lesquelles ils s’accouplaient, donnant ainsi des rejetons encore plus inhumains, mi-hommes mi-bêtes.

Il s’était mis à la tâche à la fin de la journée, comptant sur la tombée de la nuit pour échapper à la vigilance des innombrables guetteurs dont on pouvait sentir le regard acéré posé sur soi dès que l’on approchait un tant soit peu de leur précieuse forêt. Mais ceux-ci n’avaient pas été dupes : à peine sa hache s’était elle levée sur le tronc d’un vieil arbre presque mort qu’une flèche barbelée était venue s’enfoncer profondément dans le sol à ses pieds, surprenant tellement l’homme qu’il en avait lâché sa cogné de frayeur ! A présent, il tentait vainement de regagner la lisière de la forêt mais, ayant tourné en rond plusieurs fois, il ne faisait que s’éloigner à chaque pas de la sortie.

A l’entente du cri de leur camarade, les chasseurs bondissants et sautant de branche en branche accélérèrent encore leur course de manière à prendre l’homme de vitesse, celui-ci se dirigeant droit vers le village. Arrivé à quelques lieues à peine de celui-ci, ils s’arrêtèrent et encordèrent leurs arcs. On pouvait distinguer depuis les plus hautes cimes la légère fumée bleutée qui reflétait à peine la lumière du feu dont elle était issue et qui marquait certainement l’emplacement de la hutte principale du village. Le bûcheron déboula comme un lièvre apeuré dans la clairière et fut reçu par une volée de flèches. Dès qu’il sentit la première lui passer à moins d’un doigt de son crâne, il se jeta à terre en roulant et ne subit qu’une légère blessure à la cuisse. Rugissant, il se releva et s’avança pour traverser la clairière rocailleuse en s’aidant de sa hache pour dévier les traits mortels des javelots que les chasseurs faisaient alors pleuvoir sur lui.

Un jeune chasseur s’élança alors vers le guerrier, car c’était bien un guerrier qui dissimulait sous ses maigres habits sa stature de fer et son habileté au maniement des armes. L’homme n’en fit qu’une bouchée et le blessa de trois rapides coups que l’on eu jamais attendu de sa corpulence trapue. Il allait porter le coup de grâce mais le veilleur s’interposa et bloqua de sa lance rituelle le coup fatal. Il se mit alors à reculer, parant difficilement les enchaînements toujours plus violents du guerrier Kakaara jusqu’à ce qu’il fut contraint de mettre genou à terre. Un cri guttural retentit alors de l’autre coté de la clairière. Soupirant d’une inquiétude retenue, le veilleur profita de l’inattention causée par la soudaine apparition pour se dégager du combat et se mettre à couvert. Les choses sérieuses allaient maintenant commencer…

Laissant le veilleur s’enfuir, le guerrier se retourna vers son nouvel ennemi qui l’avait clairement défié. Il ne put s’empêcher de frissonner en découvrant la silhouette qui s’avançait vers lui : ombre parmi les ombres, son nouvel adversaire était couvert d’une grande peau qui l’enveloppait, gonflée et déformée par les nombreuses sagaies et trophées qui en émergeaient. Au sommet de cette forme mouvante s’élançaient vers le ciel deux andouillers majestueux d’un blanc cassé qui déchiraient la nuit comme l’auraient fait deux éclairs jumeaux qui monteraient à l’assaut des cieux.

La forme s’ébroua en arrivant à une trentaine de pas du guerrier et ficha en terre une longue lance parée d’osselets et de breloques. La forme se défit de sa lourde cape et sous les yeux ébahis du guerrier se dressa alors la frêle silhouette d’une jeune femme d’une grande beauté. Du moins aux yeux seuls d’ un guerrier car le pagne qui lui ceignait les reins ne cachait en rien ni ses formes gracieuses ni les nombreuses cicatrices qui lui balafraient tant le ventre que la poitrine ou la face. Couturée de toutes parts, la jeune femme était pourtant splendide de sauvagerie et de combativité. Elle se saisit alors de sa lance et se mit à entonner une prière aux esprits de la forêt. Le guerrier comprit rapidement que c’était là un de ces fameux Maîtres de la Chasse tant redoutés qu’il affrontait à présent en voyant la vague d’étincelles qui sembla monter du sol même pour ceindre la Chasseresse d’une couronne de feu écarlate. Hurlant alors d’un cri inhumain, la jeune femme se jeta alors vers le guerrier qui n’évita la pointe de sa lance qu’avec la plus grande agilité. La danse des lames s’engagea alors sous le regard des guerriers qui assistaient, spectateurs, au duel des maîtres d’armes.

Les deux formes jouaient l’une avec l’autre, on eut dit deux papillons à la saison chaude, toujours se touchant, toujours se repoussant, la plus gracile des deux formes sombres sautant et virevoltant tout autour de la plus lourde qui ployait tel un roseau sans pourtant se déplacer d’un brin. Tous retinrent leur souffle quand la hache envoya bouler leur championne et qu’elle se releva titubante, à moitié assommée ; tous le virent s’avancer vers la forme chancelante pour lui assener le coup de grâce et s’écrouler à ses pieds, terrassé par la plaie béante qui lui barrait la gorge. La forêt avait vaincue ! Une fois de plus, les intrus mourraient, ce qui osaient lever la main sur les créations d’Enya et braconner les protégés de Jitt. Le jugement avait été rendu et sans appel, la mort désignant plus clairement que tout autre verdict le juste en ces lieux. S’avançant alors vers leur championne, ils la hissèrent sur leurs épaules et la ramenèrent au village d’où s’élevèrent très vite des odeurs de chair grillée et des chants de célébrations en l’honneur de la forêt…
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Messagede Le Grand Yok » 08 Déc 2005, 12:47

La plaie soit des pirates !

Le vent se levait sur les hauts de la citadelle maritime de Banionnet et Carl resserra autour de ses épaules son manteau. Le vent était à la fois un heureux et un mauvais présage en ce moment. En effet, la bande des Pi-Ouath n'avait eu de cesse d'attaquer les navires marchands au cours de ce dernier mois et cela au nez et à la barbe de la Flotte !
Surgissant de criques inaccessibles ou de grottes camouflées, les rapides embarcations légères prenaient d'assaut les navires des marchands avec une facilité déconcertante et une barbarie à faire pâlir les soldats les mieux entraînés. Carl se souvenait encore de l'enfant qu'il avait découvert sous la toile d'une voile arrachée, son petit dos zébré de larges plaies dues sans aucun doute à un sabre de malandrins.

Ceux-ci se complaisaient à arborer les armes les plus cruelles qui soient, leurs lames barbelées ou déchiquetées déchirant plus quelles ne découpaient les chairs et le reste, taillées pour le combat contre des hommes peu protégés, les marins ne disposant généralement pas des armures qui équipaient les marins de la Flotte. Et encore, même eux n'étaient pas à l'abri, Carl avait déjà eu vent de Pi-Ouath se sacrifiant pour esquiver ls soldats en arme pour mieux attaquer les hommes d'équipage affectés à la manœuvre et totalement désarmés !

Non, ces démons ne méritaient aucune pitié et Carl se ferait fort de leur rendre la monnaie de leur pièce le jour où ils les croiseraient ! Mais pour l'heure, il était de garde en haut de la tour, guettant l'horizon et des nuages qui devaient s'être échappé de la tempête perpétuelle qui protégeait l'archipel Kakaara des Pi-ouath et qui venaient hanter la forteresse chargée de la protection des navires qui faisaient le va-et-vient entre pour ramener sur l'Ile les délicieux Jambons fumés que les Semeurs locaux produisaient sur leurs îles...

Perdu dans ces pensées gastronomiques, Carl ne distingua que lorsque Manfred lui décocha un coup de coude la lueur qui illuminait le ventre des nuages lointains.
Hé ! Tu vois c'que j'vois ? Ce serait-y pas une attaque, çà ?
Saisissant la longue vue, Carl se maudit de ne pas l'avoir perçue avant le bleu. Il pria Sylia que ce dernier ne parle pas de cet événement s'il voulait rester dans les petits papiers du capitaine. Carl en avait par dessus la tête des longues heures de veillée jour et nuit et aspirait à passer marin à plein temps, lui qui s'était engagé pour cela le jour de ses 13 ans...

Effectivement, Carl voyait à présent se découper la silhouette de deux navires bord à bord et un important foyer qui illuminait toute la mature du plus gros des navires. D'un tournemain, il courut à l'imposante trompe qui était fixée au parapet et, inspirant puissamment, se mit à souffler de toutes ses forces dedans.

Un long mugissement se mit alors à réveiller tous les hommes de l'imposante citadelle, les massives portes vomissant des hommes armés de pied en cap alors que dans le port en contrebas, deux frégates étaient armées afin de lever l'ancre au plus tôt. Carl pouvait voir les braseros rougeoyants briller dans le noir alors que les artilleurs soufflaient sur les braises pour réveiller le feu vengeur qui serait bientôt propulsés à l'aide des balistes sur les embarcations des pirates.
Les cris se répercutaient sur les hautes murailles de la forteresse et moins d'une dizaine de minutes après que l'alerte eût été donné, la première frégate mettait déjà le cap sur les malheureux marchands. Il était plus que probable que ceux-ci soient déjà morts s'ils n'avaient pas engagé de mercenaires pour les protéger car les flibustiers, et tout spécialement la bande des Pi-Ouath, ne s'encombrait jamais de prisonnier...

Mais les Protecteurs de la Flotte pourraient au moins tenter de venger l'affront si Sylia les guidait et leur permettait de prendre de vitesse les bandits ! Carl se fendit d'une prière à la Déesse du temps et lui promit une offrande si jamais ses camarades parvenaient à venger cet affront commis sous les yeux même des veilleurs de la Citadelle ! Il ne serait vraiment pas juste que ceux-là s'en sorte, foi de Protecteur !
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Messagede Le Grand Yok » 08 Déc 2005, 12:47

L'art alchimique Noh-Kaar

Albrecht saisit le soufflet et l’activa rapidement sur le foyer. Il ne fallait surtout pas que le feu faiblisse maintenant ou c’en était fait de sa potion. Les flammes vinrent lécher le bac de bronze qui se remit à bouillir. Remettant une bûche, Albrecht pesta contre son apprenti Thanen qui était tombé malade. Mais le temps était quelque peu capricieux en ce moment et la neige ne cessait de choir depuis plusieurs longues semaines, commençant même à ralentir l’activité de la forteresse.
Albrecht était vieux et il avait connu bien pire, comme lors des grands froids de 1675 où le Thane avait même du rationner la nourriture. Ce n’était pas un coup de froid, même un peu long, qui le clouerait au lit comme tous ces jeunes qui ne cessaient de braver le froid à peine couvert d’une chemise ! Expérience et robustesse viennent avec l’âge et les privations et Dharr savait qu’Albrecht en avait eu plus que sa part…

Se saisissant d’une cuillère doseuse, il préleva une mesure de sels et la versa dans la fiole maintenue dans le bac bouillonnant. La liqueur verte prit rapidement une couleur rosâtre alors qu’Albrecht assujettissait rapidement mais d’une main assurée le bouchon qui empêcherait les gaz toxiques de se répandre dans le laboratoire.
Surveillant l’émergence des bulles aux tons cramoisis, il replaça la jarre de sels sur l’étagère où s’alignaient une multitude d’autres jarres du même acabit. Toutes précieusement étiquetées, elles contenaient les innombrables sels issus des tréfonds de l’île, minéraux précieux raffinés pour dégager toute la puissance magique absorbée lors de leur séjour sous terre.

Albrecht se souvenait encore des conseils de son vieux maître sur l’ordre et la rigueur nécessaire à tout bon alchimiste : la moindre erreur et c’était la potion entière qu’il fallait jeter aux orties, quand ce n’était pas le laboratoire entier qui explosait. Albrecht avait souffert une seule fois d’un accident de ce genre quand il était parti étudier auprès de maître Erhart. Il avait eu de la chance de s’en sortir, l’explosion l’ayant surpris alors qu’il se baissait derrière une table massive pour ramasser une pince tombée, celle-ci le protégeant des flammes alors qu’elle s’était retournée sur lui. Seul son bras avait souffert et les jours de froid comme celui-ci élançaient encore sa blessure pourtant guérie, rappel incessant des risques inhérent à son art.
Le vieux maître avait eu moins de chance, on avait retrouvé on corps sans vie moitié brûlé par les flammes de l’explosion, moitié rongé par la mixture qui s’était répandue dans toute la pièce et avait ruiné d’innombrables recueils, résultats d’années d’expérimentation.

Saisissant une autre jarre dont les sels aux couleurs ocre reflétaient la lumière des lanternes, il déposa une pincée de ceux-ci sur une feuille de parchemin. Celle-ci était recouverte de nombreux symboles cabalistiques, runes enchantées par la grande prêtresse de Meh-Ly de la forteresse en personne. Saisissant un bloc de roche noire, il frotta celle-ci contre une lime, dégageant une fine poudre qu’il mélangea avec les sels.
Une fois le mélange homogène, il se saisit d’une longue tige de cristal qu’il plongea dans un flacon de terre cuite. Laissant trois gouttes glisser le long de la tige sur le mélange, il referma vivement le flacon, déposa la tige sur la plaque de verre seule capable de résister au puissant acide, et replia prestement les coins du parchemin afin de transformer celui-ci en un petit baluchon.
Déposant celui-ci au fond d’un creuset, il l’enflamma alors à l’aide de la flamme issue d’une bougie bleue qui produisait une flamme vert sombre. Une fumée blanche se mit alors à se dégager du creuset pour être aspirée par un ensemble de tubes disposés à la verticale de celui-ci. Une fois les fumerolles éteintes, Albrecht versa la potion qui mijotait depuis ce matin. La réaction ne se fit pas attendre et malgré ses paupières closes et la main qui les protégerait, Albrecht perçut nettement l’éclair qui se dégagea à l’instant où les runes transmirent leur pouvoir. La troisième étape était maintenant aboutie…

Ne resterait plus qu’à solidifier les gaz issus de la combustion pour préparer la phase de la quatrième étape et bientôt, l’onguent alchimique serait prêt, capable d’insuffler une puissance sans commune mesure et de rendre indestructible la hache qu’il enchanterait. Son client serait content, ses précieux Rans n’auraient pas été dépensés en vain comme ils auraient pu l’être chez ce filou de Maïnhor. La hache serait deviendrait un formidable artefact, il avait déjà pu apercevoir sa magnifique facture digne des mains même de Meh-Ly et c’est lui, Albrecht Batorsen qui en aurait été l’enchanteur ! Le vieil homme se frotta les mains et adressa une courte prière de remerciement au Dieux pour l’avoir choisi pour cette quête particulièrement valorisante aux yeux de ses pairs. Sa renommée s’étendrait bientôt à travers toutes les enclaves Noh-Kaar !
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Histoire, ou comment se termina la rencontre 2005

Messagede Le Grand Yok » 07 Mai 2006, 09:30

GN Maglode


La fête est tombée à l'eau et l'heure est grave : le mariage du neveu de MagMornille, la grande fête qui devait rassembler tous les comtes voisins, n'a jamais eu lieu. Le neveu a disparu, son oncle, le comte MagMornille a été assassiné par des hommes de main au service de Magpyr qui en a profité pour contre-attaquer et briser ainsi l'alliance qui assiégeait ses terres. Certains comtes mineurs ont retourné leur veste et trahi MagMornille, comme certains de leur hommes et même des mercenaires. On ne peut vraiment plus faire confiance à personne !

Le culte du Grand Dragon a noué une alliance avec le Grand Prêtre de Danuu afin de pouvoir chasser les terroristes hérétiques du RougeVer et a défendu les villageois qui avaient survécu au tueur en série contre les hommes de MagPyr qui avaient lancé un assaut afin de tuer le comte MagMornille. Ils ont aussi identifié un nexus de pouvoir découvert lorsque ses gardiens élémentaires ont attaqué le culte pour récupérer une relique de grand pouvoir.

Les villageois sont ceux qui ont le plus patî de cette fête qui pourtant s'annonçait prometteuse : bon nombre de ceux qui ne se sont pas fait assassiner par le tueur en série sont tombés sous les coups des hommes de MagPyr ou ont quitté le village, forts du trésor retrouvé. Le village est donc dévasté et il passera bien du temps avant qu'il retrouvesa splendeur et son entrain d'antan...
Dernière édition par Le Grand Yok le 14 Nov 2006, 10:40, édité 1 fois.
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Histoire, ou comment se termina la rencontre 2006

Messagede Le Grand Yok » 14 Nov 2006, 11:12

GN Sgumpe 2006 :



Skolias se redressa et prit alors la parole :

- Mes frères, nous avons encore perdu un village et failli en perdre un second. Nous nous étions rendu dans le village de Stiye touché par une étrange épidémie, appelé par son chef car ni le druide ni le guérisseur du village n'avaient réussi à juguler le flot de malades.
En fait, il s'avéra que cette épidémie n'avait rien de naturel ! Après un premier rituel de soisn, nous comprîmes vite qu'une puissante magie était à l'oeuvre. Menant notre enquête, nous finîmes par identifier le germe du mal : un des villageois avait été infecté par un cristal noir.
Cependant, il était touché par la grâce de Jitt et le Grand Maître de la Chasse protégeait partiellement son enfant consacré. Cependant, sa protection ne valait que pour lui et la malédiction suintait pour contaminer ses compagnons. Il répandait alors la maladie malgré lui et jamais soupçon ne se porta sur lui qui n'était jamais dûrement touché par la maladie.
Nous lançames alors les recherches afin de localiser la source du mal, contrés par les créatures bestiales du Cristal qui les menait après nous. Dans l'attente de le trouver, nous assistâmes les villageois dans leurs festivités en les aidant à réveiller l'ancêtre protecteur du village, le célèbre Brayan Braille-Tonneaux.

- Comment Skolias ? Tu veux dire que c'était le village de ce trouble-fête de Braille-Tonneaux ?

- Oui Frère, tous nos villages sont touchés par cette malédiction, même les villages des héros. Encore que les villageois n'avaient pas idée de la réputation de Braille-Tonneaux à l'extérieur, protégés comme ils sont de la barbarie grâce à la grande forêt.
Quoi qu'il en soit, nous réveillâmes l'esprit qui a depuis étendu sa protection au village de Ragon, le village voisin où se sont rendu tous les survivants de Stiye. Car le cristal noir se trouva être sis non loin de Stiye et le village fût rasé peu après notre arrivée, réaction du cristal à notre arrivée sans doute.
La circonscription fût ardue, les monstres du cristal surgissant de toutes parts et menaçant de nous déborder. Heureusement que des membres de la Meute étaient présents pour nous protéger tous. D'ailleurs, je pense qu'il nous faudrait envisager de convier des représentants de la Meute au sein du conseil, pour une fois que les serviteurs de Jitt semblent s'organiser en ordre.

- Passons Skolias, ces décisions seront débattues par les hauts druides plus tard. Revenons au rituel : tout s'est passé comme prévu ?

- Oui, le rituel s'est déroulé convenablement, piégeant ainsi le cristal. par contre, au vu du danger en présence, j'ai du procéder au sacrifice de villageois pour ceinturer le cristal. Ils sont donc entre les mains de Sylia jusqu'à ce que nous trouvions une solution terminale et que nous levions le rituel.
J'ai dû me garder de les mettre au courant par contre car les mentalités n'étaient pas très promptes à servir la Cause. Les chefs de village l'ont bien compris après coup. D'un autre coté, j'ai procédé moi-même au choix des sacrifiés et j'ai veillé à inclure les druides des deux villages afin de ne pas éveiller les soupçons et pour que ces âmes égarées puissent trouver le réconfort lorsque nous les sauverons.

- Merci Skolias. Ton efficacité et ta rapidité honorent une fois de plus ton nom.

- Mon savoir et mon pouvoir ne servent que la Cause Sgumpe, ô grands druides...
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Messagede Le Grand Yok » 15 Mai 2008, 12:20

Les 4 textes qui suivent font suite au GN Yuccalailé 2007 :


Les pions du Thane de Roque sont en place. L’assassinat du diplomate d’Aethernia à la Foire de Yuccalailé a forcé les dernières enclaves Noh-Kaar indécises à se ranger du côté des partisans du conflit ouvert.
Grâce à l’astuce des pacifistes Kakaara, le traître Minh n’a pas réussi à faire en sorte que cette nouvelle Grande Guerre soit entérinée par le Culte du Grand Dragon, mais les esprits s’échauffent et rien ne saurait désormais stopper l’avancée des phalanges Noh-Kaar vers le sud et les citadelles Kakaara…


Les deux lignes de bataille s’affrontaient du regard, occupant le sommet de deux longues collines parallèles. Depuis plusieurs mois le site était le théâtre régulier de batailles entre les deux camps, tant et si bien que trois shamans de Danuu s’étaient installés plus ou moins durablement dans une petite grotte au nord du lieu, à l’endroit où les deux collines se rejoignaient, afin d’être plus près pour sauver le plus de guerriers possible.
Les temps étaient durs depuis le début de ce que tout le monde appelait à présent « la guerre civile Maglode», et les shamans de la Déesse de la Destinée, de la Vie et de la Mort avaient fort à faire pour arracher les guerriers de l'étreinte mortelle de cette dernière. Fidèles à leur tradition, les shamans avaient pour habitude de se poster au nord du champ de bataille et de traverser plusieurs fois celui-ci du nord au sud une fois les premiers combats engagés, protégeant les corps des guerriers tombés au combat, soignant les blessés graves et donnant avant la disparition de leur corps les derniers sacrements aux morts trop gravement blessés pour être sauvés par le pouvoir divin.
Les shamans étaient donc eux aussi présent à leur poste habituel, contemplant les deux armées et redoutant le carnage qui allait certainement s’ensuivre. La guerre commençait à s’éterniser, ni MagPyr ni MagMornille ne parvenant à prendre l’un l’ascendant sur l’autre, les forces en présence changeant constamment de bord au gré des nouvelles du monde : tantôt un comte mineur trahissait MagPyr au profit de MagMornille afin de bénéficier des largesses de celui-ci et du Comte Rouge ou du soutien de Danuu, tantôt un autre se ralliait à MagPyr et à ses alliés du RougeVer, désireux de récupérer un être cher tombé au cours d’une bataille, et que les puissants moines-guerriers du RougeVer pouvaient rendre à la vie là où même Danuu ne le pouvait pas.

Les deux armées étaient à présent essentiellement formées de vétérans, la plupart d’entre eux s’étant d’ailleurs illustrés sur ce même champ de bataille, connaissant à présent le moindre creux et la moindre bosse du terrain, les coins traîtres et ceux plus sûrs, les lignes de vue et les obstacles les cachant. Le conflit ici n’était plus question de surprise, comme c’était souvent le cas avec les Maglode, pas plus que de puissance brute, vu que les forces en présence étaient égales, mais bien de stratégie, comme le découvraient les deux comtes mineurs qui s’opposaient pour ce bout de lande.
Mais aujourd’hui, le comte MagPyr avait un sérieux atout dans sa manche contre MagBaff son adversaire de toujours, un atout qui devrait lui permettre d’affaiblir suffisamment MagBaff pour le repousser dans ses terres, et même… peut-être de l’assiéger, se mit à penser en souriant MagPyr…

Les armées des deux comtes se mirent à crier chacune leur tour leur furie et leur détermination à vaincre leur adversaires, les cors répondant aux cors, les cris aux cris, les battement d’épées sur les boucliers aux claymores entrechoquées. Puis elles s’élancèrent l’une contre l’autre. Ou plutôt, la moitié de l’armée de MagPyr s’élança en contrebas de la pente sous le regard de son comte resté en hauteur, à la rencontre de MagBaff et de ses hommes qui, constatant que seule la moitié des forces en présence s’avançaient vers eux, voyaient déjà une victoire facile.
Les deux armées étaient à mi-pente lorsque du petit bois du sud, qui servait habituellement de refuge aux fuyards et aux blessés mais surtout de frontière naturelle du champ de bataille, de ce petit bois l’on entendit un tremblement sourd et de puissants bruits de métal entrechoqué. Les deux forces en présence, surprises, ralentirent l’allure, pointant leur regard vers le bois dont les frondaisons s’étaient mises à tressauter alors que plusieurs animaux en jaillissaient, comme effarouchés par un incendie qui ravagerait la forêt. Et ils apparurent…

Rangées après rangées, guerrier après guerrier, des lignes de bataille Noh-Kaar surgissaient des fourrés dans un ordre impeccable, les lignes de pavois précédant les arbalétriers, suivis des fameux cœurs de fer. Sur la colline de MagPyr surgit un état-major avec plusieurs étendards de commandement alors que sur le bout de la colline d’où étaient partis MagBaff et ses hommes se découvraient les redoutables Cœurs de Fer, le corps d’élite des phalanges Noh-Kaar !
La bataille tourna alors au massacre, les arbalétriers abattant les guerriers Maglode comme le semeur Kakaara fauche ses blés mûrs, les quelques guerriers ayant réussi à éviter les traits mortels se faisant hacher menu par les phalanges Noh-Kaar disciplinées et prêtes à recevoir l’impact de ces quelques trublions. Pris à revers par les Cœurs de Fer, les guerriers de MagBaff commencèrent à s’égailler, certains fuyant le combat sous les huées de l’armée de MagPyr, dont la seconde moitié s’était avancée de manière à couper toute retraite vers le nord.
Au bout de moins d’une heure, les shamans s’acharnaient à sauver les quelques guerriers qui pouvaient encore l’être, tous des soldats de MagBaff, alors que seuls le comte et une poignée de fidèles se battaient encore en un dernier carré. S’avança alors un guerrier à l’allure différente : vêtu de rouge et de noir, il arborait les tatouages distinctifs du RougeVer et maniait deux sabres acérés.
Bondissant et taillant sa route à travers les troupes de MagBaff comme un dragon à travers une forêt de roseaux, il parvint devant la garde du comte et là, récita à haute voix les incantations destinées à appeler le pouvoir de son Dieu. De sa bouche déformée par le pouvoir divin s’échappa alors un jet de flammes ardentes qui brûla grièvement les derniers combattants encore debout. Les corps en flammes se roulèrent par terre, hurlant quand ils le pouvaient encore et s’effondrant sous le déluge de feu.
Le prêtre s’avança alors sur le comte à genoux :

- Tu es mien maintenant, rallie-toi à MagPyr ou meurs dans les flammes de mon Maître. Et sache que si tu refuses, tu ne seras pas sauvé par ta Déesse et ses servants de pacotille, car lorsque j’en aurai fini avec toi, tu ne sera plus que cendres juste bonnes à servir d’engrais…


Le piège s’était refermé sur MagBaff, comme il ne tarderait pas à se refermer sur tous les comtes ralliés à la cause de MagMornille, qui s’opposaient à MagPyr et à ses nouveaux alliés Noh-Kaar en route pour les terres méridionales des Kakaara…
Dernière édition par Le Grand Yok le 18 Aoû 2008, 19:02, édité 4 fois.
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Messagede Le Grand Yok » 21 Mai 2008, 17:49

Les phalanges d’acier déferlent des montagnes et font route vers le sud. Les Noh-Kaar sont résolus à faire main basse sur les citadelles Kakaara, réputées inexpugnables, et la force brute n’est pas leur seul atout. Fruit du génie scientifique de Roques, les Nefs sont lancées à l’assaut de Banionnet. Ces bateaux de guerres chevauchent les courants aériens pour frapper là où nul ne les attendra…



La nuit était tombée depuis longtemps sur la vile de Banionnet et sa citadelle maritime, rempart indéfectible contre les Pi’Ouath, la bande de flibustiers qui écumaient depuis près d’un an toute la côte Kakaara à la barbe de la marine des Protecteurs. La nuit était sombre, des nuages lourds couvrant le ciel et la lueur des étoiles.

« -Hé hé ! Tant mieux ! dit Jenk, on n'aura même pas besoin de faire semblant !
- Tu l'as dit bouffi !
- Qu'est-ce que vous entendez par là, sergent Vrémont ?
- Hé hé, Bilibeau, tu es mon nouveau bleu, hein ?
- Oui, sergent Vrémont ! C'est le soldat Jenk qui m'a choisi hier pour intégrer votre escouade, sergent Vrémont !
- Mwé... Du pur jus de bleu, hein, Jenk ?
- Vrai de vrai, serg'! Plus bleu que çà, y'a bien que la tarte à la myrtille de ma tante Baithe mais sinon je crois bien qu'on va pas chercher plus loin...
- Ha ha ha ! Sacré Jenk ! Bon, Bilibeau, va falloir que j't'explique quelques petites choses sur la vie. Tu vois, quand tu seras un peu plus vieux, comme moi ou Jenk, tu te rendras compte que la vie est dure. Surtout quand t'es vieux et que tes enfants s'occupent plus d'toi, tu comprends, Bilibeau ?
- Heu... Oui sergent, je crois que je comprends, sergent. Mon grand-pa, on va plus trop le voir depuis quelques années, rapport à sa maladie et qu'y comprends pu trop grand chose à ce qu'on lui raconte, vu qu'il est sourd comme un pot...
- Exactement, Bilabeau, tu vois ce qu'on veut dire ! Ben tu vois, les gars et moi on a un petit arrangement avec un gars du coin. Tu vois, un gros commerçant qui a parfois du souci avec les brigands, des concurrents jaloux, plein d'ennuis, quoi ! Alors que c'est juste un honnête gars comme n'importe qui ici, pas vrai les gars ?
- Pour sûr, sergent !
- Alors voilà le deal : de temps en temps, le gars nous demande de jouer aux cartes à l’intérieur de la salle de garde…
- Oui mais çà vous le faites tout le temps, Sergent, on a le droit !
- Laisse moi finir le bleu ! Et arrête de me couper la parole si tu ne veux pas finir comme le précédent bleu !
- Oui sergent, je ne vous couperai plus, Sergent !
- Rapide à la comprenette, hein, Billibeau ? Tant mieux : j’aime les gars qui pigent rapidement où sont leurs intérêts… Bon, où j’en étais déjà ? Ah oui ! Donc le gars nous demande de jouer aux cartes à l’intérieur de la salle de garde, mais tous ensemble, pas seulement ceux qui ne sont pas de quart.
- Mais, Sergent… Qui est-ce qui monte la garde alors ?
- Hé hé ! Mais c’est justement là l’arrangement, Billibeau ! Tu ne voudrais tout de même pas recevoir des cadeaux si tu ne rends pas service de temps en temps, pas vrai ?
- Oui mais en cas d’attaque contre la citadelle, Sergent ?
- Hé hé ! Parce que tu crois qu’on est les seuls de la citadelle à veiller, le bleu ? Y’a huit tours principales comme la notre, Billibeau ! Tu crois pas que quelqu’un remarquerait une armée qui voudrait nous attaquer ? Des bandits, encore, je ne dis pas, quelques hommes… Mais une armée ? Ha ha ha ! Hé Jenk, tu nous l’a bien choisi çui-là ! Il est vraiment aussi bleu que les tartes de ta tante !
- Ben, c’est juste que je sais que y’a d’autres corps qui font çà. Et je sais que depuis quelques nuits, y’a mon cousin Adone qui joue beaucoup aux cartes, parce qu’il a gagné la moitié des soldes de la tour nord-est, et mon père également, qui est sergent, comme vous, Sergent, nous raconte que depuis hier, il a le temps de bien dormir sur ses deux oreilles rapport aux tours de garde qui sont raccourcis. Lui, il est sur la tour est, face au port, Sergent…
- Tu veux dire que ce soir, y’a au moins trois tours qui n’ont pas de garde ?
- Ben au moins, Sergent, pour les autres tours je ne sais pas mais la dernière fois que j’ai regardé tout à l’heure avant minuit, y’avait pas l’air d’avoir grand monde sur les tours voisines de la notre, Sergent. Et vous savez, j’ai de bons yeux, Sergent ! C’est même pour çà qu’on m’a engagé : j’ai gagné deux fois le concours du meilleur archer à la foire de…
- Merde ! Jenk ! Les gars, vous avez vu quelqu’un tout à l’heure avant de rentrer sur les autres tours ?
- Heu… Non, serg’
- Non sergent…
- Non. Non. Non. Non. Non, sergent. Non…


* BLING *

- Et merde… C’était quoi ce bruit ?
- Heu… Cà ressemblait à un chevalier qui désarçonne, Sergent. J’en ai vu à la dernière foire : y’avait une parade avec quelques chevaliers histoire de montrer aux jeunes gars du village ce que çà peut le faire chez les Protecteurs et…
- Ta gueule Billibeau ! Un chevalier qui désarçonne en haut d’une tour de trente pieds, t’as vu çà où, le bleu ? Les gars ! Choppez-moi vite fait vos armes et…


CRASH !!!

La porte de la salle de garde vola en éclats sous le coup puissant assené par une énorme hache à deux mains ouvragée cernée d’un halo violet aux éclats magiques. Un puissant guerrier, véritable monstre de métal et d’acier pénétra dans la pièce avec son arme imposante. Une voix déformée par le heaume à cimier de métal couvrant complètement le visage de l’inconnu à la frappe surhumaine laissa échapper un ordre aux consonances indéniablement féminines :

- Tuez-les…

De derrière la vierge de fer surgirent plusieurs guerriers Noh-Kaar moins lourdement armés. Dans leurs mains, les dernières arbalètes à répétition Stronginthearm ](disponibles dans tous les ateliers Stronginthearm de Roque, n’hésitez pas à passer nous voir pour des devis personnalisé !) décochèrent leurs traits mortels. Quinze corps sans vie s’écroulèrent avec quelques cris étouffés par le vent et l’orage qui commençait à gronder à l’extérieur.

- Allez maintenant ! Les cœurs de fer avec moi : on nettoie la tour ! Et je veux les arbalétriers prêts avec leurs armes complètement rechargées prêts à abattre tous ceux qui tenteront de s’éloigner de cette tour. Six sur les parapets et les trois autres qui rechargent en arrière. N’abattez que ceux qui s’échappent, laissez les renforts éventuels entrer chez nous.
Vous autres, suivez-moi, ces gueux vont goûter au froid des lames des Cœurs de Fer ! Dans une demi-heure, cette tour doit être sécurisée et dans une heure, il faut que nous soyons maîtres du port afin que les navires des renforts puissent accoster sans péril pour prendre le reste de la ville. Hardi guerriers ! Demain nous serons ici chez nous…
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Messagede Le Grand Yok » 09 Juil 2008, 13:01

La prise de la citadelle maritime de Bannionet sème la panique dans l’état-major Kakaara. Orpheline de son ascendant sur les côtes, la puissante armée méridionale voit approcher le jour où les couleurs de la huitième enclave Noh-Kaar flotteront sur ses marchés et aux fenêtres de ses palais. Les phalanges progressent au nord, les Nefs stationnent au sud, et le Haut Râle, au sommet de la hiérarchie militaire, ne sait plus où donner de la tête…

« - Rhaaaa ! Quelle bande d’incapables ! Je me demande bien qui a pu faire de vous des Protecteurs ! Vos ancêtres devraient avoir honte de vous ! Si seulement on n’était pas en temps de guerre, je vous renverrai tous autant que vous êtes dans les rangs comme simples troufions !
- Calmez-vous voyons, ce n’est pas le comportement qui sied à un Haut Râle…
- Nous perdons une de nos citadelles et la quasi-totalité de notre flotte par la même occasion, au moment même où nous en avons le plus besoin pour contrecarrer cette fameuse bande des Pi’Ouath, nous piétinons depuis des mois pour récupérer les terres autour de Bannionet, nous avons une seconde armée de Noh-Kaar qui descend vers nous à travers les terres Maglode, grâce à la complicité de certains des comtes, et vous voudriez que je garde mon calme ? Mais par Tulior Kakaara, qu’est-ce que vous faites là plutôt que sur les champs de bataille à mener nos soldats vers la victoire ?
- C’est qu’ils sont bien implantés à présent, seigneur. Leur offensive avait été planifiée et organisé longtemps à l’avance même si nous continuons encore à découvrir des caches de vivres et d’armes derrière nos propres lignes, signe que nous avons endigué leur avance !

- Nous avons endigué leur avance mais eux aussi ont stoppé la notre, capitaine Laary ! Les avant-postes qu’ils nous ont pris lors des premières semaines sont toujours entre leurs mains malgré plusieurs de vos offensives et la perte de plusieurs centaines de vos hommes ! Vous aurez bientôt à répondre de cela, capitaine : si je n’ai pas de résultats probants lors du conseil de la prochaine décade, je me verrais dans l’obligation de vous remplacer. Et vous retournerez probablement là où vous n’avez pas commencé, c’est-à-dire dans un régiment d’infanterie, sous les ordres d’un sergent qui saura vous dresser et vous apprendre ce que c’est que d’être un soldat, Laary !
- Par tous les Dieux ! Vous n’oseriez pas ! Moi, avec de la troupe ? Mon rang de noble ne le permettrait pas !
- Ah oui ? Je en suis pas sûr que votre père, que je connais bien, cela dit en passant, pour avoir encore été au théâtre dernièrement en sa compagnie et en celle de votre charmante génitrice, non pas votre mère, votre génitrice, vous m’avez bien compris… Je ne suis pas sûr donc que votre père voit nécessairement d’un mauvais œil que son fils bâtard puisse être victime d’un accident fâcheux sur un champ de bataille et règle du même coup un risque de scandale qui pourrait l’éclabousser, surtout dans cette période de crise où nous avons besoin d’hommes forts à la tête des Guildes, et dont l’image saura guider notre Clan à travers cette Grande Guerre.
- …

- Taisez-vous, vous avez bien raison, et agissez efficacement. Je crois avoir compris que vous étiez parmi les meilleurs éléments de l’académie militaire. Nous allons maintenant pouvoir constater si vous avez tenu votre rang par votre seul mérite ou par vos influences au sein de l’académie. Oui, je sais très bien que vous fréquentiez la fille du doyen, pas la peine d’être faussement surpris ! Retournez à l’est, Capitaine Laary, et faites en sorte de ne pas revenir les mains vides. Je veux des percées et des prises, Laary, et le nombre des morts ne m’intéresse pas, pas plus chez l’ennemi que parmi vos hommes ! Agissez et souvenez-vous de ce que je vous ai dit !


Bon, maintenant que ce petit péteux est parti, concentrons-nous sur l’état des lieux : Landiviaux, que reste-t-il de notre flotte à ce jour ? Et où en sommes-nous de l’archipel ?
- Seigneur, notre plan a enfin porté ses fruits : depuis que le Haut Raël et les prêtres de Sylia ont accepté de mettre en place leur rituel sur l’archipel, la tempête magique qui y fait rage semble avoir occupé, si ce n’est pas coulé, la moitié de la flotte Pi’Ouath. Ces pirates sont si téméraires que cela ne m’étonnerait pas que lorsque nous aurons récupéré le contrôle de la flotte, nous découvrirons qu’ils ne sont plus rien sur leurs îlots, qu’ils auront tous tenté de braver cette tempête pour…
- Suffit, Landiviaux, ne me bassinez pas avec vos suppositions : je veux des faits !
- Hum… Oui, seigneur. Nous disposons donc encore d’une trentaine de navires, dont l’amiral Benbow et le Tulior, plus une dizaine d’escorteurs, cinq ravitailleurs et trois transports de troupes, huit croiseurs et une demi-douzaine de navires-relais.

- Nous n’avons plus le Redoutable et le Sans-souci ?
- Et bien… Il m’a semblé judicieux de nous en prendre au Tulior lorsque celui-ci a fait une sortie hors de Bannionet. J’avais eu des informations comme quoi les Noh-Kaar s’essayeraient à sa manœuvre, après tout, le navire le plus imposant de notre flotte en se manœuvre pas comme une de leurs vulgaires barges ! J’ai donc planifié une offensive basée sur un plan audacieux qui s’est soldé par notre main-mise sur le navire !
- Et qu’en est-il du Redoutable et le Sans-souci ?
- Hum… Nous avons dû sacrifier le Redoutable afin de nous approcher suffisamment avec le reste de la flotte, vous connaissez comme moi le potentiel destructeur des balistes qui arment le Tulior ! Quant au Sans-souci, nous avons dû l’abandonner, son voilage était trop endommagé pour pouvoir le mettre à l’abri de la flottille qu’ils ont envoyé à notre poursuite et faire voile vers Port-de-Pêche. Nous avons donc transbordé l’équipage vers le Tulior et sommes rentré dignement à Port-de-Pêche.

- Nous avons donc perdu deux navires amiraux pour n’en récupérer qu’un seul ?
- Oui mais pas n’importe lequel ! Il s’agit du Tulior, Seigneur : le fleuron de notre flotte et l’image même de la suprématie de notre Clan sur les mers ! Comment aurions-nous pu le laisser entre les mains des Noh-Kaar, ces montagnards à peine capable de barrer leurs barcasses vermoulues ?
- Oui, oui, je me doute bien que votre longue lignée d’ancêtres commandants du Tulior n’y sont pas pour rien, amiral en second Landiviaux, surtout maintenant que l’amiral Kemper est soit mort soit aux fers à Bannionet ?
- Voyons, Seigneur, je n’ai fait qu’accomplir mon devoir et ce que me dictait l’honneur de la Marine Kakaara !
- Passons, Landiviaux, je ne débattrai pas sur ce point avec vous et vous le savez très bien. Passons donc maintenant aux bonnes nouvelles : Général Jisquanne ? Où en êtes-vous avec les Maglode ?

- Et bien, je dois bien admettre que la stratégie de Maxence Kalina, puisse Danuu garder son âme, est payante : les simulacres de fermes et les quelques avant-postes que nous avons localisé sur le secteur de prise pour que les petits comtes Maglode les pillent remplissent leur fonction avec succès : j’ai pu constater avec les maîtres Semeur et Bâtisseur que nous parvenons à conserver la maîtrise des pillages et que les ressources engagées sont moindres que celles perdues auparavant. Cela me brûle la gorge de devoir le dire mais l’accord avec le Comte Rouge fonctionne et nous maîtrisons de fait les incursions de pillards, quant bien même il ne s’agit que d’un tribut versé en règle à ce Clan de voleurs, vous le savez bien !

- Oui, Jen, passons, passons…
- Quoi qu’il en soit, la stratégie fonctionne. Je peux également affirmer que ma citadelle est débarrassée de nombreux traîtres et informateurs de cette Main Noire et ce grâce au soutien apporté par les Exquisiteurs du Grand Dragon. Ils ont des méthodes un peu radicales mais au moins avons-nous évité un deuxième Bannionet : il semblerait que la Main Noire aie été très loin dans notre chaîne de commandement, tant qu’elle aurait pu prendre Stratégault leur aurais-je laissé quelques décades de plus.

Heureusement, la délégation du Grand Dragon est arrivée moins de deux décades après que je les ai fait mandé, tout droit venus du Désert de Cendres avant que celui-ci ne soit pris dans les filets Noh-Kaar. En moins de trois jours, ils avaient arrêté plusieurs de mes capitaines et une bonne centaine de traîtres, des servants de la forteresse essentiellement mais plusieurs soldats dont certains gradés. Mon propre capitaine des gardes… Est-ce que vous vous rendez compte des moyens de coercition dont disposent ces bandits ? C’est tout bonnement inimaginable. Si j’étais vous, d’ailleurs, je ferai de même à CastelHaut : ce serait vraiment la fin si nos ennemis parvenaient à s’emparer de notre plus puissante citadelle et de l’état-major en chef des Protecteurs. Le Clan ne s’en relèverait pas…
- Merci, Général, mais je pense que le Grand Dragon a assez à faire à soulever les foules crédules contre le RougeVer et à conseiller certains de nos puissants pour pousser à bout leur vindicte. Je suis d’accord que la menace ces terroristes doit être traitées mais pour l’heure, il en s’agit pas de notre problème le plus important. Les temps sont à la guerre, messieurs, pas aux querelles de cultes ! Les Dieux ont jeté leurs pièces dans cette guerre. Tâchons de leur montrer que les Kakaara savent se défendre !
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Messagede Le Grand Yok » 21 Juil 2008, 16:08

Pendant que les généraux se disputent âprement chaque pouce de terrain aux alentours de Bannionet, le petit peuple continue de manger, de travailler et de faire de bonnes affaires. La jeune Guilde des Marchands, qui fédère depuis peu la plupart des commerçants indépendants, prospère en ces temps troublés. Le manque à gagner ainsi infligé aux entreprises des grandes familles marchandes n’est pas pardonné, loin s’en faut, et les coups bas entre traditionalistes et partisans d’Enrosis ne cessent de gagner en férocité, ressemblant bien souvent à une guerre dans la guerre…

« Cette exécrable Guilde des Marchands ? Mais, mon bon Maître Chandelier, vous ne pouvez pas dire cela ! Vous devez bien comprendre que les riches Familles marchandes font courir bien des bruits et des rumeurs totalement infondées sur la Guilde, dans le seul but de la discréditer pour mieux asseoir leur domination des marchés !
Vous savez, c’est parce qu’ils ont peur de nous qu’ils gaspillent tout cet argent en pots-de-vin et à payer des ivrognes afin de traîner nos noms dans la boue. Parce que nous sommes l’avenir, Maître Chalons, nous sommes l’avenir ! Loin de nous cette volonté de monopole et d’assujettissement des Maîtres d’Ateliers, nous sommes là pour faire vivre le commerce et pour distribuer vos biens !

Franchement, vous voyez une différence vous ? Et bien laissez-moi vous dire que j’en fais partie, oui, et que depuis que c’est le cas, les affaires sont bien meilleures, tant pour vous que pour moi : vous croyez que la Famille Lupéry peut rivaliser avec les tarifs que je viens de vous proposer ? Non, bien sûr que non ! Ils y perdraient bien trop !
Alors que nous, avec le réseau de petits commerçants indépendants qui sillonnent toute l’île, nous pouvons nous organiser afin d’optimiser la couverture de distribution de vos bougies, plutôt que de devoir attendre que ceux qui en ont besoin aille voir leur vendeur, qui lui-même doit contacter un Marchand, qui va devoir venir s’approvisionner chez vous.
En cas de coup dur, tant de manque que de surproduction, la Famille Lupéry vous a-t-elle assuré de vous acheter vos bougies ? Et bien nous nous le faisons : quand bien même nous ne les vendrons pas tout de suite, nous vous les achetons tout de même ! Est-ce que çà ce n’est pas un gage de sécurité ? Plus jamais de disette dans votre Atelier, de problèmes pour payer vos compagnons ou nourrir vos apprentis : nous sommes là et nous serons toujours là pour vous !

En ces temps de guerre, vous me direz, ce n’est pas évident de savoir à qui se fier : il y a tant de contrebandiers et de bandits sur les routes, toujours prêts à vous couper la gorge pour un bout de chandelle ou de suif, pour une mèche ou un bougeoir, tant qu’ils peuvent y trouver leur compte. Et vous ne vous demandez pas à qui ils vont revendre le fruit de leurs rapines ? parce qu’il faut bien qu’ils le fassent, vous ne croyez pas ?
J’ai appris que votre dernier convoi, vous savez, celui de la Famille Lupéry qui s’est fait attaquer et qui du coup n’a pas voulu vous régler la facture, oui, celui-là même ! Et bien à votre avis, qu’est-ce qu’ils vont en faire de toutes ces bougies ? Les manger peut-être ? Je veux bien comprendre que nous traversons des temps difficiles, surtout votre Clan qui est en pleine Grande Guerre avec ces dangereux Noh-Kaar, mais manger de la cire, de qualité, je vous l’accorde, alors qu’on pourrait aller la revendre à la Famille Lupéry et de ce fait se remplir et les poches et la panse, en rendant un grand service à Lupéry qui de fait, peut acheter votre livraison à la moitié du prix qu’il aurait pu, que dis-je ! Aurait dû vous payer ! Non, sans vous mentir, il y a clairement Sabelette en la demeure !

Alors que de notre coté, regardez : est-ce que vous avez entendu parler d’une seule caravane d’Enrosis qui se soit fait attaquer par les Noh-Kaar ? Ou même par les Maglode ? Et ne soyons pas stupides : nous savons aussi bien vous que moi que les Maglode ne sont qu’une bande de pillards tout juste plus grosses que les autres qui traînent dans nos campagnes. Et bien moi je vous le dis : depuis que Méganz Enrosis a fondé la Guilde, plus aucune de nos caravanes n’est inquiétée par ces deux Clans de malheur !
J’ajouterais même que les bandits nous évitent de plus en plus… Et vous savez pourquoi ? Je vous le donne dans le mille : Enrosis, louée soit elle, elle et son sens inné du commerce, Enrosis donc, a réussi à obtenir du célèbre forgeron Noh-Kaar Stronginthearm, oui, lui-même vous dis-je ! Elle a donc réussi à obtenir de lui une cargaison de ses puissantes arbalètes MK13, pas les dernières, qui arment les troupes Noh-Kaar, mais celles juste avant, que seuls certains officiers Protecteurs possèdent.
Vous avez vu les dégâts que çà cause une arme pareille ? Moi je n’aimerai pas être du mauvais coté contre un garde d’Enrosis qui trimballe une arme pareille. Cà vous fait exploser la tête d’un homme comme un potiron et ce, à plus de vingt mètres de distance ! Cà vous stopperait un cavalier Kakaara en le faisant tomber de son cheval et même un Cœur-de-Fer aurait du mal avec… Mais bien sûr ! Pourquoi donc pensez-vous que les Noh-Kaar n’aiment pas voir leurs armes si puissantes sortir de leur Clan ? Mais eux aussi en ont peur ! Ils les ont créées et ils savent ce qu’elles peuvent faire ! non, sans mentir, il faudrait vraiment être fou ou ne plus goûter à la vie pour attaquer un garde d’Enrosis armé d’une de ces petites merveilles…

Enfin bon, revenons à nos affaires. Je pérore, je pérore et avec tout çà, nous n’avons toujours pas conclu notre arrangement et il se fait l’heure de manger ! Je vous invite, Maître Châlons, je connais une petite auberge pas très loin où ils ont un petit vin Maglode dont vous me direz des nouvelles ! Un délice au palais, une merveille d’alchimie du vin, vous me diriez que seuls les alchimistes Noh-Kaar ont un tel sens de la magie alchimique et pourtant on en est presque là avec ce vin Maglode. A croire que même chez ces pillards on peut trouver quelque honnête artisan qui sache…
Tut tut tut ! Pas de simagrée, Maître, il ne sera certes pas dit que je laisserai un Maître d’Atelier, un Maître chandelier, qui plus est, traiter des affaires le ventre vide ! Non non non ! Je vous invite, nous allons déguster une ou deux cailles farcies avec une bonne bouteille de ce petit vin et une fois repu nous reviendrons à notre contrat.
Allons, laissez donc là votre Atelier, vos compagnons saurons bien gérer le travail de vos apprentis au moins le temps de ce repas, non ? Il faut absolument que vous me parliez de votre Atelier, je me suis toujours posé beaucoup de questions sur la confection minutieuse des bougies et j’ai toujours voulu savoir…
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Messagede Le Grand Yok » 18 Aoû 2008, 18:42

De l'Atelier du Péré :

De tous temps, les Noh-Kaar ont recherché le savoir et la connaissance. Regroupant les érudits les plus curieux et consciencieux, ils sondent encore et toujours le passé comme le présent pour avancer sur la Voie de la Connaissance, la route qui mêne aux cotés de Dharr.
Pour ce faire, chaque Enclave rivalise de recherches, chacune rêvant de damer le pion aux autres sur chaque domaine d'excellence : érudition, forge, architecture, alchimie, rituels, médecine sont autant de domaines où les Enclaves Noh-Kaar se mênent une guerre du savoir féroce.
Féroce mais toutefois pacifique car toute percée dans un domaine est rapidement diffusée à l'ensemble des Enclaves pour en faire profiter tout le Clan. Ne reste alors que le prestige de la découverte pour celui qui a fait un pas de plus sur le chemin du savoir ainsi que pour son Enclave qui a surpéssé les autres, le prestige d'être le favori de Dharr...

L’Atelier du Péré est un des Ateliers de recherches de Roque, la puissante Enclave depuis peu sur le devant de la scène politique de l'île, un des hauts lieux de savoir et de connaissances où se créent les nouveaux savoir-faire et se développent les technologies qui assurent au Clan Noh-Kaar et plus particulièrement à l’Enclave de Roque sa suprématie technologique sur les autres Clans.
Situé dans un endroit tenu secret afin de se protéger autant contre les autres Clans que contre les autres Enclaves parfois rivales malgré le front uni que veulent présenter les Noh-Kaar à la face de l’île, cet Atelier est autant isolé que se peut. Situé dans une vallée à l’écart des principales routes, la seule voie qui y mène est gardée par un contingent très particulier de soldats fanatiques complètement dévoués à leur tâche.
Ni homme ni bête n'y pénètre sans leur consentement, qui ne s'obtient que grâce à un laissez-passez signé de la main même du doyen de l'Atelier ou d'un des haut conseiller de l'assemblée de Roque.

Berceau de nouvelles inventions et de nouvelles intelligences, l'Atelier est également un lieu de formation : trié sur le volet, ils sont quelques uns chaque année à être séléctionné par leurs professeur des diverses universités pour rejoindre le doyen, maître parmi les maîtres, afin de recevoir les miettes de son savoir qui leur ouvriront les portes de postes prestigieux à leur retour dans l'Enclave.
Pour quelques uns des plus valeureux et des plus prometteurs, la route de l'apprentissage ne s'arrête pas là : une fois par an, les recruteurs de la Fameuse Université de Roque visitent les différents Ateliers et choisissent le meilleur élève pour intégrer la plus grande école de l'Enclave. Mais ce n'est pas toujours le plus intelligent qui gagne ce droit : ruse et diplomatie sont également des qualités maîtresses pour parfois éliminer un concurrent trop gênant...
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Messagede Goupil » 17 Sep 2008, 15:27

Interlude

Quelque part à l’ouest de l’île d’Execks-execks, vit dans une quiétude relative le petit village Maglode de Meermin. La côte n’est ici qu’une succession de falaises déchiquetées battues sans cesse par les flots, mais par endroits des bandes de sable permettent aux plus aventureux de s’essayer à la pêche. Aceth et le vieux Vance sont de ceux-ci, que l’on regarde d’un mauvais œil car ils ont l’air Kakaara, avec leurs filets à poiscaille.

« On a gros temps, aujourd’hui, l’ancien. Sûr de vouloir tremper tes vieux os cassants ?
- J’t’emmerde. Piche ! Si j’t’ai appris quelque chose pendant toutes ces longues années, c’est qu’la mer est une catin désinvolte de la même espèce que Danuu, mon adorée. Va à la pêche comme t’irais au combat, et me casse pas les pieds.
- Holà, mais c’est qu’il mordrait, s’il avait encore ses dents ! Allez le vieux, arrête de jurer, tu voudrais pas attirer l’attention de la Capricieuse, si ? Et puis c’est quoi cet air de merlan, tout d’un coup ? Bon, bon, j’ai compris, on y va.
- Non, on y va pas.
- Quoi ? Mais tu viens de dire que…
- La ferme ! On y va pas, j’te dis, merde à la fin ! Regarde par là-bas, et dis moi que j’débloque
. »

Quelque part au large, une lueur azurée pulse doucement, d’abord difficile à distinguer du bleu de l’eau, puis gagne en intensité à mesure qu’elle semble s’approcher du rivage. A quelques dizaines de mètres de chaque côté du phénomène, les vagues s’agitent en rythme, comme les danseuses d’un ballet. Mais au sein de cet écrin de mer démontée, c’est le calme plat au cœur d’un vacarme devenu assourdissant. Cette bulle de calme lumineux et froid s’approche encore un peu du sable, et c’est alors que la femme sort de l’eau, comme on sort d’un champs d’herbes hautes. Ses pieds nus effleurent l’écume sans se mouiller et touchent enfin la terre ferme, avec une grâce infinie. Elancée, elle porte une chemise grise aux reflets de moire et une lourde jupe noire. Ses cheveux d’ébène sont noués en une longue tresse et couverts d’une riche étoffe. Ses traits taillés dans l’albâtre ne montrent aucune émotion lorsque ses yeux se posent sur les deux pêcheurs prosternés, et elle se détourne d’eux pour rejoindre deux silhouettes un peu plus loin sur la plage. La première droite comme un i, petite, le crâne rasé, engoncée dans une robe aux reflets d’or et de cuivre. La seconde accroupie, large d’épaules, le visage mangé par une barbe hirsute et des cheveux crépus tombant dans son dos, sur une simple tunique de bure.

« … n’empêche que l’élément Bois a juste poussé quelques pécores nommés Kakaara à vouer un culte à une sorte d’incarnation de l’agriculture, rien de bien méchant.
- Tsss !
- Farfelu peut-être, mais pas dangereux.
- Tu insinues que c’est MA faute ?
- Assez !!
»

La voix de la femme a enflé comme la houle pour exploser en embruns, stoppant net les chamailleries des deux hommes. Le petit lève un sourcil circonspect et pince ses lèvres, alors que la face velue de l’autre se fend d’un large sourire.

« Alors, toi aussi t’es grognonne au réveil ?
- Vous êtes là à vous disputer comme deux vielles bonnes femmes, au lieu de me dire comment c’est arrivé. Alors, que s’est-il passé ? Pourquoi se réveille-t-Il ?
- Et bien vois-tu, des petits malins d’une région où l’on adore une soi-disant déesse de Métal on trouvé marrant de balancer une grosse boule d’énergie en plein dans la Barrière.
- Tu confirmes ?
- Oui. Même si leurs croyances primitives n’ont rien à voir là-dedans, je n’aurais pas mieux résumé les faits. Pour le moment nous avons seulement eu droit à un sursaut, mais c’est suffisant pour nous avoir réveillés.
- Mais les apprentis, comment ont-ils pu laisser faire une chose pareille ? Nous les avions pourtant formés, ils étaient capables…
- Capables de rien du tout, nous n’aurions pas dû les laisser seuls. Leurs usages ont dévié au fil des siècles, et ils sont aujourd’hui plus occupés à rester cachés qu’à faire ce qui doit être fait. Leur laisser cette responsabilité fut une décision inconsidérée, à présent nous devons tenter de sauver ce qui peut encore l’être.
- Ils ont merdé à ce point…
- Ouaip, et maintenant que le Chêne et le Glaive ont retrouvé le Torrent, cap sur le Rocher, concentrons-nous mes amis… C’est bon, vous l’avez ?
- Oui.
- Oui, plein centre, au milieu de la forêt si j’ai bien lu la carte.
- Alors allons-y.
»

Tout pendant qu’ils parlent, les trois personnages dessinent des signes étranges dans le sable fin. Lorsqu’ils ont fini, ils joignent leurs mains et leurs silhouettes s’estompent peu à peu, avant de disparaître tout à fait.
Au cœur de la Grande Forêt siège le Cercle des Druides, garants de la foi en Enya et guides spirituels du peuple Sgumpe. Alors qu’un homme bedonnant est assis à même le sol, faisant face à deux rangées de vieillards en robes vertes et semblant leur tenir une conversation animée, trois formes se matérialisent derrière lui, d’abord indistinctes, puis se précisant à mesure que s’agrandissent les yeux des prêtres de la nature. Nullement surpris par cette réaction, l’homme joufflu qui était jusque là le centre d’intérêt se lève et se retourne lentement, dévoilant un demi-sourire et des yeux pétillant de malice.

« Vous voilà donc à nouveau, mes bons amis, en des temps presque aussi sombres que ceux qui virent jadis notre prime alliance.
- Tu l’as dit…
- Oh, je vois que tu t’es chargé de taper sur les nerfs de tes petits camarades dès le réveil. Je n’en rajouterai donc pas, vous me direz en chemin le pourquoi et le comment de toute cette agitation. A ce sujet, avez-vous senti le Brasier ?
- Il dort encore.
- Pas tout à fait, mon ami, pas tout à fait. Il s’était enfoui au plus près du Dragon, au cas où, mais si j’en crois les gens d’ici la zone en question est devenue un désert corrompu. Ils n’ont ni livres ni cartes, mais leur tradition orale est d’une richesse fascinante. Hum, enfin, il se peut que le cinquième soit affaibli par la proximité de l’Ennemi. Comme nous autres il s’est montré présomptueux, peut-être plus encore. A présent partons, si vous le voulez bien, et à compter de cet instant, tâchons d’agir avec circonspection. Notre tâche est aujourd’hui tout aussi ardue qu’à l’époque, et la situation pourrait bien s’avérer plus complexe encore. »

Les quatre forment un cercle et se donnent la main, puis disparaissent peu à peu sous les regards médusés des Druides. Cap à l’est, vers le Désert de Cendres…
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Messagede Goupil » 31 Aoû 2010, 17:51

Allez, pour ceux d'entre vous qui seraient réfractaires aux happy endings, voici ce que deviendra peut-être Execks² d'ici quelques siècles, sous l'impulsion bienveillante des fleurs humanoïdes et des Baladins d'Ôm... au passage c'est pour avoir vu cet avenir potnetiel que la prêtresse de Dharr se méfiait de nos amis faunes
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